Après 1 an et demi et quelques 14 000 km, il est temps de développer mon avis sur ce Croix de fer 20 de chez Genesis. Pour ceux qui ont la flemme de lire, je commence par la conclusion : ce machin est pour moi l’ultime vélo à tout faire, un deux-roues « versatile » comme disent les anglo-saxons. C’est ce que je voulais et maintenant j’explique pourquoi.

La position
Comment parler de vélo sans parler de position? Au delà de tous les autres critères, c’est peut-être le plus important. A partir du moment où l’on choisit la bonne taille (évidemment c’est la base;)), un vélo sur lequel « on se sent bien » sera facile à rouler, ne vous fera pas subir de douleur particulière (à part aux cuissoux hein, mais ça c’est normal!) et les kilomètres s’égraineront. La position du Gravel est entre le VTT et le vélo de route : le cintre typé route est connu comme permettant le plus de changements de positions possibles pour les mains (très important surtout quand on fait de la longue distance) et l’assise est « ni trop couchée, ni trop assise ». Ayant eu un VTT et un vélo de route, perso j’adore cet « entre-deux ».
Mes différents compagnons de route au fil des années
L’utilisation
J’aime bien le faux-ami « versatile », autrement dit polyvalent. Je ne suis pas du genre collectionneur de vélos : pour moi, une bicyclette reste une bicyclette. J’ai eu un vélo de route que j’ai revendu et j’ai le même VTT depuis que je suis ado (je ne parle pas du tandem car c’est hors sujet;)) et C’EST TOUT! Et comme je ne suis et ne serai jamais un professionnel d’une discipline en particulier, je pense que l’on peut « tout faire » avec un seul deux-roues. Et par chance, la mode du « Gravel » est passée par là!
Plus qu’une mode d’ailleurs… à l’heure où la question des modes de transports est plus que jamais soulevée, l’arrivée du Gravel permet de proposer un vélo polyvalent à quiconque qui souhaite « cyclabiliser » sa vie, c’est à dire se déplacer au quotidien à vélo, pouvoir faire des sorties longues voire partir en vacances.
Voilà pourquoi je me trimballe avec un Gravel équipé de garde-boue, d’un porte-bagage et de pneus larges : ce vélo me sert pour mes « petits » déplacements (après la notion de « petits » m’est propre, ceux qui me connaissent comprendront), pour faire des sorties plus sportives le week-end (sur routes et chemins) et pour partir en vacances (dans ce cas, j’ajoute une remorque que je détaillerai prochainement dans un autre article). Les puristes penseront qu’il est trop lourd, pas assez maniable, trop ceci et pas assez cela… Certes, il n’excellera dans rien mais sera bon dans tout! Tout comme le bonhomme qui pédale dessus!

Le cadre et les équipements
Ce critère est à prendre en compte, sachant que je ne suis pas un G33K du matos de vélo et que j’ai dès le départ fait quelques ajustement pour rendre plus polyvalent ce Croix de Fer.
Un vélo c’est d’abord un cadre : comme son nom ne l’indique pas, le cadre est en acier. L’acier est plus résistant et plus « souple » que les alliages, tiendra plus dans le temps et sera de toute façon plus facile à ressouder si vous le pétez (ce que j’ai réussi à faire sur mon vieux VTT!)
Par ailleurs, ce dont je peux témoigner c’est que niveau accessoires, on est dans du moyenne gamme certes, mais du fiable. La transmission Shimano Tiagra tient la distance sans se dérégler, les roues supportent les chemins cabossés, le tout même en roulant très chargé avec une remorque au c.. enfin derrière quoi. Quant au freinage, les TRP semi-hydrauliques sont précis et puissants dans toutes les conditions (allez dévaler le Ballon d’Alsace avec vélo + sacoches + remorques et vous comprendrez pourquoi il faut des freins « puissants »). Particularité de mon Croix de Fer : j’ai chaussé des Schwalbe Marathon Mondial en Taille 42 (c’est fat!). Honnêtement c’est confort mais j’ai abusé, les prochains seront en 38 je pense. Mais après 14 000 km, les pneus ne sont pas rincés.

Le prix
Forcément, il faut toujours parler monnaie! Et c’est bien normal. En bref, pour être « cash » (c’est le cas de le dire), le Croix de Fer 20 vaut environ 1600€, sans accessoire (c’est à dire porte-bagages, lumières, sacoches etc). C’est une somme… mais je ne vais pas vous faire la comparaison avec une voiture etc. Tout le monde le sait, rouler à vélo est bon marché, bon pour votre santé et votre moral. Donc oui, 1600 balles ce n’est pas rien mais pleins d’autres objets ont de nos jours un coût voisin, et ça n’émeut personne. Et un vélo est plus qu’on objet, c’est un art de vivre 🙂
Conclusion
Chapeau, vous avez été jusqu’au bout de cet article, qui se veut être tout sauf exhaustif. Il existe des milliers de vélos, de marques, de goûts et de couleurs. D’ailleurs, je ne suis pas un passionné de la marque Genesis et il existe plein d’autres marques équivalentes (Bombtrack, VSF etc). Ce sont des vélos de grandes séries, vendues partout dans le monde, avec des cadres fabriqués à Taïwan (ce qui selon moi est un point très négatif, mais je n’ai rien contre les taïwanais). On est loin de l’artisanat, comme les Cycles Victoire (de magnifiques vélos mais pour moi intouchables), Histoire Bike ou la marque qui me tient beaucoup à cœur : Cycles Sémaphore (voir mon test du Sémaphore en version voyage ici). Peu importe le vélo, l’essentiel est que de plus en plus de monde trouve « son » modèle fétiche et son art de bien vivre!
Salut Matthieu. Article trés intéressent. Ça fait réfléchir sur l’utilisation de son vélo……et pourquoi pas au quotidien pour la santé.
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